Infiltrations / PRP

Les infiltrations

Les infiltrations, de corticoïdes ou d’acide hyaluronique (viscosupplémentation), font partie de la prise en charge médicale de nombreuses affections ostéo articulaires.

Elles sont réalisées le plus souvent dans le cadre de tendinite ou d’arthrose qui ne relève pas d’un geste chirurgical.

Dans une indication bien posée, le geste infiltratif peut avoir une grande efficacité.

Dans certaines lésions méniscales par exemple, une infiltration unique réalisée sous contrôle échographique peut amener la guérison.

Nous les réalisons au cabinet de consultation, avec ou sans contrôle échographique, en fonction de la localisation.

C’est une partie importante de la prise en charge que nous devons proposer aux patients douloureux.

Qu’est-ce que le PRP ?

Le PRP ou Plasma Riche en Plaquettes, est du plasma sanguin enrichi en plaquettes par centrifugation.

Le PRP, est obtenu à partir du propre sang du patient (sang autologue), contient différents facteurs de croissance capables de stimuler la régénération de certains tissus.

Qui peut bénéficier d’une injection de PRP ?

Le traitement par PRP a été très médiatisé par les résultats obtenus par des athlètes de haut niveau, mais peut également soulager des patients de tous les âges et souffrant de pathologies très diverses.

Cela ne guérit pas le cartilage mais permet de retarder l’évolution d’arthroses encore peu évoluées et symptomatiques.

Les injections de PRP

Principes du traitement par PRP

Les plaquettes sont des composants de votre sang responsables de la coagulation et de la cicatrisation. Le sang ne contient que 4% de plaquettes.

La centrifugation permet d’obtenir du plasma concentré en plaquettes avec des facteurs de croissance qui vont stimuler la cicatrisation et d’autres biomolécules qui possèdent des propriétés anti inflammatoires et antalgiques.

Que peut-on traiter avec le PRP ?

Les principales indications du traitement par injection de PRP (Fig 1) sont :

  • L’arthrose de l’épaule/ hanche/genou/ cheville
  • Tendinite de l’épaule (coiffe des rotateurs), du coude (épicondylite ou épitrochléïte), du tendon d’Achille, de la hanche, du genou (tendinite rotulienne ou quadricipitale).
  • Aponévrosite plantaire (épine calcanéenne)
  • Lésions du cartilage articulaire ou chondropathie.
  • Lésions dégénérative des ménisques

Il existe également les infiltrations de corticoïde et d’acide hyaluronique (viscosupplémentation) pour permettre  de soulager les douleurs. Votre chirurgien adaptera l’infiltration la plus adaptée selon votre cas. Elles sont réalisables au cabinet.

Fig 1 : sites traités par le PRP
Fig 1 : sites traités par le PRP

Les injections de PRP et l’arthrose

Les injections de PRP permettent de ralentir la progression de la maladie, de diminuer la douleur et l’inflammation.

A la différence des traitements par anti-inflammatoires non stéroïdiens ou des injections intra-articulaire de corticoïdes, elle a moins d’effets indésirables.

Des études récentes (1) ont prouvé que les injections de PRP peuvent être plus efficaces que les injections d’acide hyaluronique dans l’arthrose du genou, en particulier dans les stades précoce de l’arthrose (grade 2 ou 3).

Les résultats peuvent être maintenus par la répétition annuelle d’injections.

Le PRP favorise la prolifération des cellules souches qui se spécialisent en cartilage et en tissu osseux. Le geste peut être associé à une intervention chirurgicale sous arthroscopie pour préparer l’articulation et permettre aux cellules souches de proliférer à l’intérieur de la zone atteinte.

Une injection de PRP ne peut que stimuler des tissus encore présents : dans les cas plus graves (arthrose de grade 4) où l’os est exposé suite à la disparition du cartilage, l’injection de PRP n’est plus efficace. Une solution chirurgicale est à envisager.

Les injections de PRP et les tendinites

Les facteurs de croissance contenus dans le PRP permettent de stimuler la cicatrisation du tendon fissuré ou inflammé. Les tendons et les ligaments sont principalement composés de collagène. Il sont peu vascularisés et les lésions cicatrisent donc difficilement.

Le PRP injecté dans la zone lésée stimule par ses facteurs de croissance hautement concentrés la synthèse du collagène et la cicatrisation des tissus.

Elles sont réalisées sous contrôle échographique (Fig 2).

Fig 2 : injection de PRP sous échographie
Fig 2 : injection de PRP sous échographie

Les injections de PRP et la chirurgie

Au cours de l’intervention chirurgicale, l’injection de PRP pourra, par exemple : améliorer la cicatrisation des tendons après une rupture du tendon d’Achille,  aider la régénération du cartilage après une intervention par des micro perforations ou perforations de Pridie (Fig 3) ou faciliter la cicatrisation d’une lésion méniscale dégénérative.

Fig 3 : :injection de PRP au cours d’une arthroscopie de genou
Fig 3 : :injection de PRP au cours d’une arthroscopie de genou

Procédure : prélèvement, préparation et injection du PRP

En fonction des résultats obtenus, de 1 à 3 injections séparées de 2 mois pourront être nécessaires. Ce nombre est très variable selon les patients.

L’utilisation du propre sang du patient permet d’exclure tout risque de contamination et d’allergie. Le plasma injecté n’a subi aucun traitement en dehors de la centrifugation et ne contient aucun produit ajouté. Les traitements anti-inflammatoires sont contre-indiqués 15 jours avant et 15 jours après l’injection.